http://avec.la.langue.cowblog.fr/images/PB180003.jpgJe ne l'aimais pas. Loin de la même. Il s'agissait d'une attirance, vous voyez une attirance purement physique. Il se passait réellement quelque chose lorsqu'il m'embrassait, lorsque ses lèvres glissaient le long de mon coup, lorsque je sentais son souffle a mes oreilles. Désir. Passion. Je ne sais pas, enfin j'avais la seule envie, envie intense, qu'il me fasse l'amour, chose qu'il faisait plutôt bien. Notre histoire a commencé sur  un canapé, durant la nuit. D'abord loin de l'autre puis de plus en plus proche. Son corps était bientôt collé au mien. Ses mains se promenaient sur mon corps. Si vous saviez l'effet qu'il me faisait. Je ne me reconnaissait pas. Moi sur ce canapé, avec lui, lui avec qui je n'avais échangé que quelque phrase durant la soirée. C'est pour cette raison d'ailleurs que je n'ai pas cédé, que je me suis forcé de résister pour ne pas me retrouver ensuite affublée de l'étiquette de salope. Après quelques autres soirée, nous avons décidé de nous mettre ensemble. En réalité c'est plutôt lui qui a décidé, il a dit " on a pas le droit de ne pas essayer". Si ça ne tenait qu'a moi, j'en serais resté là. Il faut dire que nous ne vivons pas dans la même ville. Mais, j'ai dit oui, j'ai dit qu'on avait qu'a essayer. Vous savez, je ne suis pas le genre de fille qui plait beaucoup au garçons, alors, lorsqu'il y en a un, on perd un peu la tête. Surtout quand celui ci trouve les mots parfait. Il m'a dit "Je t'aime" après seulement trois semaines. Bien évidemment je ne l'ai pas cru. Mais cela fait du bien, je me sentait bien, désirée, jolie, aimée. Je n'ai jamais eu confiance en moi et le simple fait d'entendre ses nombreux compliments m'a permis, un temps de me sentir mieux. Cette relation, n'a jamais évolué. En fait, elle a seulement évolué sur le plan sexuel, on apprend a connaitre l'autre et le plaisir en est donc décuplé, mais là n'est pas la question.J'avais beau le voir, il restait un inconnu et je restais une inconnu pour lui. Le plus frustrant c'est que j'essayais de parler de moi, de lancer des sujets de discussion "sérieuses" comme on dit, mais il ne relevait jamais. Il s'enfonçait encore et toujours dans des anecdotes futiles, dont a vrai dire je n'avais que faire. Je devais me contenter de sourire. Ennuyant. Jamais le silence avec lui. Ce n'était pas ce silence gênant, juste le silence de deux personnes à l'aise ensemble. Mais il fallait toujours qu'une de ses anecdotes refasse surface. Et c'est donc tout naturellement que j'en suis venue a me poser des questions. A me dire qu'il n'était pas fait pour moi. Et un jour, ce fut fini. Et pourtant, j'ai des regrets. Bien qu'il n'était pas fait pour moi il était avec moi, et par conséquent je n'était pas seul. Je crains cette solitude. J'ai l'horrible peur de ne plus rencontrer personne. C'est ridicule et j'en suis consciente.